Créer un compte Facebook, Twitter, Instagram, c’est facile, tout le monde peut le faire ! C’est vrai. Mais quand on souhaite proposer un service ou une œuvre telle qu’un livre à des clients potentiels, il vaut mieux réfléchir à deux fois à la manière dont on se présente sur les réseaux sociaux.
Car là, il ne s’agit plus de partager nos photos de vacances avec nos amis mais de renvoyer l’image d’une personne crédible, qui inspire confiance et qui nous donne envie de travailler avec elle ou de découvrir son œuvre.
Crédible, ça veut dire quoi pour un écrivain, par exemple ? Ça signifie que l’écrivain en question incarne sur sa page Facebook ou son compte Twitter une image cohérente avec le genre de livres qu’il écrit. Alors il ne s’agit pas non plus d’avoir la tête d’un tueur à gages quand on est auteur de romans policier ! Mais tout, dans le choix de l’iconographie (des illustrations des posts et même de la photo de profil), du ton des publications, des informations qui seront diffusées et de l’univers même de la page, tout devra garder une certaine harmonie qui indiquera sans équivoque aux amoureux de polars que les romans de cet auteur devraient nous plaire. J’ajoute que la crédibilité de l’auteur passera également par le soin porté à la correction de la langue utilisée dans les posts, mais c’est un autre débat…
Au-delà de l’image de la page, doit-on systématiquement partager tout ce qu’on y publie sur notre profil personnel pour être sûr que tout le monde l’ait vu ?
Et inversement, doit-on raconter que l’on a mangé une pizza quatre fromages sur notre page ?
Ici, je sens qu’une précision s’impose… Un profil Facebook, c’est, pour schématiser, un journal (plus ou moins) intime que vous partagez avec vos amis. Vous pouvez donc effectivement y raconter vos dernières vacances, y poster une photo de votre pizza quatre fromages, à vous de voir si ça intéresse vos amis, comme cela se passe dans la vie réelle, d’ailleurs. Mais votre page, vous devez vous la représenter comme la vitrine de votre magasin. Y afficheriez-vous les photos de vos dernières vacances avec Tata Simone ? Non, à moins que vous ne soyez photographe et que vos photos soient particulièrement artistiques… Sur votre page, vous devez publier des informations qui intéressent vos clients, qui leur apportent de la valeur ajoutée, et liées à votre activité « professionnelle », car même si vous êtes amateur, à partir du moment où une personne paie pour acquérir l’un de vos services ou biens, je pense qu’il faut avoir envers elle un positionnement professionnel.
Ok, tout ce qui relève du domaine de mon activité « professionnelle » sur ma page et tout ce qui est personnel sur mon profil privé… Oui, mais ce n’est pas si simple !
Car si vous vous contentez de faire de l’auto-promotion sur votre page, si chacun de vos posts exprime le message « achetez mon roman (ou mon service), il est super chouette ! », au bout d’un moment, les clients potentiels vont se lasser, quelle que soit la qualité de vos messages. Pour éviter cet écueil, il vous faut livrer un peu de vous-même. Vous n’êtes pas sans doute pas qu’un auteur ou un conseiller distant et froid, qui veut rester éloigné de ses clients, sinon vous ne chercheriez pas à gagner en notoriété sur les réseaux sociaux. Vous êtes une personne humaine (a priori !) avec des passions, des centres d’intérêt, des anecdotes de la vie quotidienne, des grands moments de satisfaction, des périodes de doute, des questions… Bref, vous êtes vivant (eh oui, c’est un scoop !). Et au-delà du service que vous proposez, les clients ont besoin de savoir que vous n’êtes pas qu’une vitrine, mais aussi une personne à laquelle ils peuvent s’identifier, voire s’attacher, poser des questions sur son « métier » et créer avec elle une relation extra-professionnelle, une relation humaine.
Oui, mais tu nous as dit qu’il ne fallait pas raconter notre vie sur notre page !
C’est vrai ! Mais c’est là qu’il va falloir doser. Raconter un peu de vous mais pas trop. Donner des anecdotes si elles restent cohérentes avec votre univers, votre personnalité d’auteur. Partager des informations si vous pouvez, de manière subtile, les raccorder à votre « métier », votre livre ou votre service.
Autre impératif : échanger avec les fans de votre page
S’ils l’ont likée, c’est qu’à un moment donné, ce que vous leur proposiez les intéressait. À vous de ne pas les décevoir par la suite. Intéressez-vous à eux, comme eux s’intéressent à vous. Posez-leur des questions, répondez à leurs commentaires, interagissez avec eux. Car au-delà de la relation privilégiée que vous allez créer avec eux, ces échanges vont générer une diffusion virale de vos posts. C’est une maladie ? En quelque sorte… Cela signifie que les likes et partages de vos fans seront visibles par les amis de ces derniers (comme si c’était contagieux !). Et plus la portée virale est grande, plus la diffusion du contenu est pyramidale. Mais c’est un autre sujet dont nous reparlerons plus tard…
Là, vous vous dites « c’est bon, j’ai compris comment je dois communiquer sur ma page Facebook, et je n’ai plus qu’à le dupliquer sur les autres réseaux sociaux et c’est gagné » !
Hum… Pas si simple. Parce que chaque réseau social a ses règles, son mode de fonctionnement et parfois même un public différent qui a des attentes spécifiques. Il vaut mieux les connaître et adapter son message à chacun d’eux, tout en gardant une cohérence d’ensemble. C’est un peu comme en cuisine, si vous voulez que votre plat soit apprécié, il faut doser chaque ingrédient et y ajouter une bonne dose d’attention (pour ne pas dire d’amour) pour les personnes qui le goûteront…
Autres questions à vous poser : faut-il absolument être sur plusieurs réseaux sociaux ? Quels sont ceux qui sont les plus appropriés pour moi ?
D’autres paramètres entrent en ligne de compte, le choix de l’iconographie, les liens, les tags, les partages… Mais nous verrons cela dans un prochain article.
Ça vous paraît plus simple ? Tant mieux ! Lancez-vous !